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Tunisie – UTICA - MEDEF: Wided Bouchamaoui appelle les Français à la rescousse!
“Malgré les quelques limites, du reste passagères, dans le long parcours du partenariat tuniso-français,
l'Histoire a fait de nous, Tunisiens et Français, des partenaires solides, unis par des valeurs communes et solidaires dans les épreuves difficiles. C’est sur ce cap de l’avenir qu’il faudra
travailler désormais avec probablement d’autres approches, d’autres méthodes, et de nouvelles conceptions partenariales“, a attesté la présidente de la Centrale patronale qui a profité de la
rencontre du 29 novembre sur la coopération tuniso-française pour vider son sac à propos des difficultés incommensurables que vivent les entreprises tunisiennes.
Mme Bouchamaoui appelle clairement la France à la rescousse en reconnaissant: “Après le 14 janvier, nous avons compté d’abord sur nos propres moyens mais nous avons aussi spéculé sur les effets d’une vaste vague de sympathie et d’admiration de nos amis et partenaires étrangers. Les entreprises françaises installées en Tunisie, et à qui, je voudrais rendre ici un vibrant hommage, ont fait preuve, à ce titre, d’un courage admirable, et d’une adhésion remarquable aux premiers pas de la transition. Et avec le MEDEF (Mouvement des entreprises de France), porte-drapeau des entreprises françaises et partenaire historique de l’UTICA, les contacts se sont intensifiés non seulement pour rassurer, sécuriser et accompagner les entreprises françaises en activité en Tunisie, mais aussi pour véhiculer, du mieux que possible, la nouvelle image du site Tunisie“.
Mais pourquoi un appel à l'aide aussi passionné? Mme Bouchamaoui répond avec une analyse en profondeur de la situation à laquelle doivent aujourd'hui faire face les entreprises tunisiennes: “Avec la recomposition du paysage politique et économique tunisien depuis le 14 janvier 2011, nous avions espéré que la transparence, la stabilité institutionnelle, et l’apaisement sécuritaire allaient enfin assainir rapidement ce climat et booster la dynamique des affaires, des échanges et des investissements, mais c’était sans compter sur les aléas d’une transition difficile et les difficultés de genèse d’une démocratie tant attendue. En entreprises citoyennes, nous nous sommes débattues sur tous les fronts mais la tâche n’a pas été aisée quand il a fallu assurer l’approvisionnement normal du marché local, composer avec la pression sociale, et respecter les engagements avec nos partenaires étrangers“.
La conclusion de la présidente de l'UTICA est poignante de sincérité: “Aujourd’hui, la Tunisie, ce pays auquel beaucoup de Français sont attachés, est à la croisée des chemins. Nos amis français, nos premiers partenaires, sont là pour en témoigner, adhérer et s’engager dans ce fabuleux projet de la nouvelle Tunisie“.