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  • Tunisie : “Le PCAM n'accepte pas les entreprises en difficulté!“

     

     

  • Hamdi Guezguez, responsable national du Programme d'appui à la compétitivité des entreprises et à la facilitation de l'accès au marché, vient de nous annoncer que ce premier programme d’appui économique lancé après la Révolution sera financé par l’Union européenne avec un budget de 23 millions d’euros, avec l’objectif de l’amélioration de la compétitivité des entreprises tunisiennes et la facilitation de leur accès aux marchés internationaux, notamment celui de l’Union européenne.

    Une journée sera consacrée, le 21 mars, à la “Mise en relation entre le PCAM et les entreprises“ et elle sera organisée par le ministère de l’Industrie et du Commerce en collaboration avec l’UTICA et l’appui de la Délégation de l’Union européenne à Tunis.

    Nous avons demandé à M. Guezguez si les entreprises ont été approchées assez tôt pour qu'elles aient le temps de se préparer à rejoindre le programme. Et sa réponse est un peu bizarre: “Nous avons commencé par la sensibilisation des centres techniques, nous les avons contactés et ils ont, à leur tour, contacté les entreprises pour les convaincre qu'il s'agit de leur pérennité et que cela conditionne leur développement et qu'elles ne peuvent faire face aux défis énormes auxquels elles vont faire face“.

    Nous avons insisté auprès de M. Guezguez pour lui demander s'ils ont au moins fait un effort à l'adresse des entreprises qui sont passées par de grandes difficultés au cours de l'année écoulée. Et sa réponse est encore plus bizarre: “Nous sommes conscients des problèmes des entreprises mais elles doivent penser à leur immunité future et s'engager dans le processus qualité“.

    Autant dire que les entreprises en difficulté sont abandonnées à elles-mêmes. Des critères d'éligibilité sont même-là pour durcir les mailles par lesquelles il faut passer pour faire partie du programme. L'entreprise qui y prétend doit exister depuis au moins une année et justifier de solidité financière. Et cela veut dire: “Il ne faut pas que l'entreprise qui souhaite rejoindre le programme soit en difficulté!“'

    Il ne faut donc pas s'étonner que, parmi les 740 entreprises approchées (400 pour la qualité, 300 pour le Coaching et 40 pour le marquage CE), seules 200 aient manifesté leur intérêt!

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