Un groupe de jeunes de la délégation de Faouar ( Gouvernorat de Kébili , sud-ouest Tunisie ) observent, depuis deux jours, un sit-in ouvert dans une tente érigée au siège de la direction de la société tuniso-italienne Perenco, spécialisée dans le forage et l’exploitation du gaz, dans la région, pour protester contre le revirement de la société pétrolière dans ses promesses de les recruter, d’après leurs déclarations.
A ce propos, le représentant des sit-inneurs, Jamel Ben Amor, et Abdelmajid Houita, représentant de l’Association des sans-emploi de Faouar qui soutient ce mouvement de protestation, ont expliqué que les accords conclus après la révolution, avec certaines parties, n’engagent pas les jeunes de Faouar.
Ils ont souligné que le président- directeur de la société, Khaled Frouja, s’est engagé à recruter un groupe de travailleurs dans la société, après la fin de leur stage sur son champ dans la région.
Dans ce sens, Houita a indiqué que cet accord de principe oblige de recruter au moins quatre jeunes parmi les sit-inneurs et de permettre à huit autres d’effectuer un stage d’une année et demie sur le champ d’El Faouar, avec la garantie d’obtenir un salaire mensuel.
Il a ajouté que la société n’a pas appliqué cet accord, après la fin de la période de stage de préparation de six mois, ce qui a poussé ces jeunes à observer ce sit-in pacifique ouvert, avec la permission de la société, après l’échec de leurs tentatives de communiquer avec les autorités régionales.
Le représentant des sit-inneurs a mis l’accent sur la possibilité d’une escalade, dans ce mouvement, à travers le blocage de la production dans le champ d’El Faouar, en cas de non-satisfaction de leurs revendications et du non- respect des accords entre les deux parties.
De son côté, le président-directeur général de Perenco a nié avoir connaissance de ce sit-in, tout en demandant au correspondant de l’agence TAP de contacter le siège social de la société à Tunis qui est le seul habilité à donner des déclarations à la presse, ce qui n’a pas été possible, surtout que cette partie a refusé de donner une déclaration.