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Standard & Poor's abaisse la note à long terme de la Tunisie de "BB" à "BB-"

 

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Pour Standard & Poor's, la transition démocratique en Tunisie est menacée.

 


L’agence de notation internationale a justifié cette décision douloureuse pour l’économie tunisienne par le « risque que la situation politique se dégrade davantage, dans un contexte de dégradation des perspectives économiques, extérieures et budgétaires ». Les tensions que vit actuellement la Tunisie, a-t-elle mis en garde, font planer une réelle menace sur la transition démocratique.

 

La note à long terme de la Tunisie a été abaissée de "BB" à "BB-" par Standard & Poor's (S&P), a  annoncé aujourd’hui, dans un communiqué, l’agence de notation internationale.

SP a justifié cette décision par le « risque que la situation politique se dégrade davantage dans un contexte de dégradation des perspectives économiques, extérieures et budgétaires ». Elle a relevé une forte augmentation « des tensions politiques » qui, a-t-elle mis en garde, « augmentant les risques pour la transition démocratique en Tunisie ».

Pour rappel, en mai 2012, S&P avait abaissé la note de la dette à long terme de la Tunisie de deux crans, à "BB", qui correspond  à la catégorie des « emprunteurs spéculatifs ».

Un coup dur pour l’économie tunisienne

L’abaissement de la note à long terme de la Tunisie est un coup dur pour l’économie tunisienne, dans un contexte d’absence de perspectives de résolution de la crise  politique ouverte par l’assassinat du dirigeant de gauche Chokri Belaïd, le 6 février 2013. Cette crise semble même s’aggraver, le Premier ministre, Hamadi Jebali, ayant reconnu son échec à former un gouvernement de technocrates qui gérerait les affaires  publiques jusqu’à la tenue de nouvelles élections.

Le 7 février 2013, l’agence de notation Fitch Ratings avait estimé, elle aussi, que l'assassinat du dirigeant du Front populaire Chokri Belaïd et la dissolution du gouvernement tunisien de coalition étaient autant d’éléments de nature à accroître les incertitudes sur la transition démocratique en Tunisie.  Ces deux événements, avait-elle indiqué, augmentent le risque d’approfondissement des divisions au sein de la population et de la classe politique et, partant, d'intensification de la violence sociale et politique.

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